Des moyens pour appliquer la méthode !

Selon le Ministère, il n’est pas question de moyens mais de méthode.

Pourtant, il n’est plus devenu rare d’observer une hausse des effectifs conséquente, notamment en collège, qui devient plus que problématique.

Un exemple concret dans un collège du Bas-Rhin, parmi tant d’autres :

Des classes de sixième à 31 élèves comprenant 4 élèves à « besoins particuliers » (PAP ou ESS), 1 élève ULIS et 1 AESH s’occupant de deux élèves.

En cinquième, une moyenne de plus de 31 élèves par classe, dont une classe à 32 élèves qui elle-même compte 10 élèves à besoins particuliers et 1 élève UPE2A.

Une classe de 32 élèves en quatrième dont 9 élèves à besoins particuliers.

Même chose pour les classes de troisième qui accueillent également des élèves UPE2A en plus des élèves à besoins particuliers.

Si ce constat est fait quasiment partout, l’Académie de Strasbourg se distingue en ne respectant pas un article du Code de l’Education sur la loi pour l’Ecole de la confiance, selon lequel les dispositifs UPE2A et ULIS doivent être comptabilisés dans les effectifs globaux de leur classe de référence (Article L.351-1-1). Ce qui permet de sous-estimer les effectifs réels, de fermer des classes, de supprimer des postes.

Cet état de fait, nié par le Ministère, alourdit considérablement la charge de travail déjà conséquente des collègues, et ce alors même que les services du Ministère via une enquête de la DEPP confirment ce que tout le monde sait : les professeurs sont écrasés sous la charge de travail, et massivement insatisfaits de leur rémunération. La perte d’attractivité de notre profession l’illustre.

Pourtant, notre nouveau Ministre persiste à proposer une revalorisation sous condition, allant même jusqu’à proposer la surveillance des élèves sur les pauses méridiennes, persévérant dans son mépris du travail des enseignants, et contribuant ainsi à nier même les conclusions des études ministérielles. 

Le lycée professionnel n’est pas en reste avec la perspective de la réforme de l’enseignement professionnel.

Quant au manque de personnels : des suppressions de postes sont encore prévues.

Dans ce collège, comme dans d’autres établissements, ce sont des syndiqués SNFOLC qui mènent les actions auprès du Rectorat et qui font entendre la colère des collègues.

C’est pourquoi il est important de se syndiquer dans un syndicat qui est libre et indépendant, qui ose revendiquer comme le font les syndicats de la FNEC FP FO.