Pap Ndiaye le 22 juin annonce sur France 2 des « ajustements » sur le baccalauréat pour la rentrée de septembre : « Nous avons besoin de changer les choses (…) on ne peut pas se satisfaire de la situation actuelle, celle d’un troisième trimestre qui s’effiloche ».
Le ministre semble découvrir ce que le SNFOLC explique depuis le début : l’avancement des épreuves en mars est un facteur de désorganisation de l’année scolaire et des établissements ! De fait, en mars les élèves connaissent 80% de leurs notes, leur dossier Parcoursup est bouclé, ils désertent les cours et ont perdu toute motivation.
Pour « remédier » à la situation, 3 pistes sont avancées :
– Le retour des épreuves en juin,
– Une modification des coefficients des épreuves afin de les rééquilibrer en faveur de celles de juin (la philosophie pèse aujourd’hui pour 8 points sur 100, le grand oral 10 points, contre 32 pour les spécialités et 40 pour le contrôle continu)
– Une admission dans les formations du supérieur conditionnée à un « travail régulier et assidu » jusqu’à la fin de l’année.
MAIS LES PERSONNELS NE VEULENT PAS DE SIMPLES « AJUSTEMENTS », OU D’UN REPLÂTRAGE !
C’EST TOUTE LA RÉFORME QU’IL FAUT RETIRER !
La réforme Blanquer du baccalauréat a déstructuré tout l’enseignement au lycée et constitue un précédent contre les diplômes et les statuts :
– le diplôme n’a plus qu’une valeur locale,
– le contrôle continu se traduit par des pressions autour de la notation sur les personnels par les élèves, les parents, l’administration, les IPR …,
– les programmes et horaires ont perdu leur caractère national (avec dès cette année des conséquences dans le projet de réforme du collège : pour mettre en place la demi-journée hebdomadaire de découverte des métiers il faudra supprimer des centaines d’heures de cours), -la mise en place des spécialités a fait disparaître les classes, ce qui accentue sur les élèves le stress important du contrôle continu, d’autant plus que Parcoursup installe entre eux une concurrence,
– les spécialités dressent les disciplines les unes contre les autres et cadenassent les emplois du temps,
– le grand oral met en avant les élèves issus des milieux favorisés, épuise les collègues et rend l’évaluation des connaissances anecdotique,
– toutes les corrections de copies se font de façon numérique.
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