Depuis le début de la crise sanitaire, dans l’Education comme dans les autres secteurs, tout se passe comme si les personnels n’avaient plus de statuts, plus de temps de travail, plus de droits. La conséquence du transfert de responsabilité sur les collectivités et les chefs d’établissement, c’est le «localisme ». Chaque recteur, Dasen, chef d’établissement en arrive à édicter ses propres règles valables au sein de son petit territoire ! N’en déplaise aux représentants du ministre qui tentent de profiter de la crise sanitaire pour im- poser un monde sans droits, nos statuts n’ont pas été abrogés. Ils s’appliquent toujours et le SNFOLC intervient pour les faire respecter !
Constat en matière de sécurité
Des protections inadéquates et en nombre insuffisant.
Des protocoles locaux et une organisation différente selon les établissements.
Des CA invités à se prononcer dans l’urgence et dont les voix n’ont aucune importance.
Constat sur les statuts
Des pressions pour cumuler travail en présentiel et en distanciel ou parfois la prise en charge de groupes inconnus ou de matières qu’on n’enseigne pas.
La continuité pédagogique se transforme en double service avec des amplitudes horaires et une charge de travail augmentées.
Le mépris des missions de chacun avec le protocole « Sport, santé, culture, civisme » ainsi que la plateforme pour démultiplier les interventions des artistes auprès des élèves. On observe une externalisation du scolaire vers les activités périscolaires.
Constat sur les contrats
Des enseignants contractuels invités à signer des avenants non remplis par le chef d’établissement, d’autres mis au chômage sans pouvoir se défendre.
Des AESH appelés à des missions hors de leurs champs même lorsqu’il n’y a pas d’élèves en situation de handicap.
Des menaces sur les AED pour les obliger à assurer des « cours ».
Constat sur les droits
Consignes de rectorats et d’inspections académiques bafouant le respect du secret médical et le décret sur le télétravail. La médecine de prévention serait transférée à la médecine de ville.
Disciplines en voie d’externalisation. Horaires de travail à rallonge. confusion des missions en présentiel et en distanciel. Externalisation de la médecine de prévention à la médecine de ville. Transfert de compétences sur l’autorité hiérarchique locale.
On le voit, l’état d’urgence sanitaire est exploité pour faire exploser les statuts, les missions, les obligations de service dans le secteur public. Dans le secteur privé, les ordonnances remplissent la même fonction contre le Code du travail.
Monsieur le ministre, pour FO, les revendications ne sont pas confinées. Nos statuts n’ont pas été abrogés. Ils s’appliquent toujours et le SNFOLC entend les faire respecter !
La FNEC FP-FO a déposé un préavis de grève pour couvrir tous les personnels qui, constatant que seul le rapport de force peut faire respecter les droits, décideraient de se mettre en grève.
Le SNFOLC, avec sa fédération, appelle les personnels à prendre toutes les initiatives pour résister, revendiquer, reconquérir.
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