Le ministre Ndiaye jette aux orties la technologie, la transmission des connaissances et la liberté pédagogique

La technologie comme discipline d’enseignement en 6ème : première victime de la réforme Ndiaye du collège
La disparition de l’enseignement la technologie en 6ème n’a rien d’un artifice pédagogique visant à assurer une heure hebdomadaire de « soutien » ou de « renforcement ». Au contraire, c’est la conséquence d’une politique constante de casse des disciplines d’enseignement d’une manière générale, dont celle des sciences physiques/chimie, des sciences de la vie et de la Terre, et de la technologie en particulier.

Ces nouveaux programmes pour transmettre des connaissances ? Ou outils supplémentaires pour obliger les élèves à se soumettre à la politique gouvernementale ?
Ces programmes de « sciences et technologie » sont traversés d’injonctions faites aux élèves. Ainsi parmi les attendus du programme de 2015, on trouve « Permettre aux élèves de s’impliquer dans des actions liées à l’EDD », ce qui a été reformulé dans la version de 2023 en « S’impliquer dans des actions re- latives à l’EDD ». Dans cette reformulation, les enseignants de Sc. physique/chimie et SVT auraient donc à être les garants de l’implication de leurs élèves dans telle ou telle démarche initiée par le ministère. C’est la logique des compétences du socle commun qui fait que les enseignants n’ont plus seulement à transmettre des connaissances listées dans les programmes, ils doivent de plus, « former », « façonner » leurs élèves, c’est-à-dire contraindre leur comportement. Ce même ressort est utilisé avec le SNU et les « classes de défense et de sécurité globale » qui mettent les élèves à disposition de l’armée y compris pendant le temps scolaire, au motif de « citoyenneté » notamment, notion largement utilisée dans les attendus des « programmes » de 2023.

Oui au retour aux programmes exclusivement d’enseignement disciplinaire ! Oui au respect de la liberté pédagogique ! Non à la suppression de la technologie !
En 1905, à quelques jours de la promulgation de la loi dite de « séparation des Églises et de l’État » garantissant notamment « la liberté de conscience », les premiers instituteurs syndicalistes invitaient leurs collègues à se rassembler pour défendre une École fondée sur ce principe : « Ce n’est pas au nom du gouvernement, même républicain, ni même au nom du peuple français que l’instituteur confère son enseignement : c’est au nom de la vérité ». Pour le SNFOLC, il est urgent de remettre la transmission des connaissances au cœur de la mission d’enseignement. L’École ne doit pas servir le projet politique de tel ou tel gouvernement et doit rester « un asile inviolable où les querelles des hommes n’entrent pas » comme le disait Jean Zay.

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