À l’initiative du SNFOLC, une intersyndicale interprofessionnelle (FNEC FP FO – SUD Éducation – CGT Educ’action et SNES) a été reçue par Madame la Secrétaire générale d’Académie, Mme Macresy Duport. Celle-ci était accompagnée par son adjoint, M. Klipfel ainsi que par M. Lalliti responsable de la DEC et M. Delarue, doyen des IA-IPR.
La représentation syndicale, forte de la présence de personnels enseignant au collège et au lycée ainsi que de personnels des services extérieurs de l’Éducation Nationale, a mis la hiérarchie face à ses responsabilités concernant les dysfonctionnements dans le déroulé des examens, en particulier lors de la session 2023.
Depuis plusieurs années, les organisations syndicales représentantes des personnels alertent sur la situation à la DEC (Division des Concours et des Examens), un service où les personnels sont en grande souffrance et en grande difficulté. Cette situation a conduit à de nombreux départs donc à une déstabilisation des services. Les répercussions de cette gestion des ressources humaines se lisent, aujourd’hui, dans l’organisation des examens qui a perdu en qualité pour devenir source de stress et d’épuisement pour les jurys et les élèves aussi. Les organisations syndicales ont rappelé qu’il est non seulement nécessaire de reconnaitre l’engagement des personnels par une revalorisation ou une indemnisation salariale plus importante mais aussi en recrutant plus de personnes pour mieux répartir les missions et les tâches.
L’administration académique n’a pu nier les difficultés rencontrées dans les services mais elle mise sur des formations inter-académique pour pallier la perte de personnels experts et pour accompagner les personnels contractuels. Il a été annoncé des temps d’échange fréquents avec la représentation des personnels ainsi qu’une plus grande anticipation des problèmes et du calendrier pour éviter les incidents et les maladresses de la session écoulée.
Concernant le déroulement des examens, nous avons dénoncé la réception tardive (parfois le soir pour le lendemain) des convocations et documents utiles à la passation des épreuves et nous avons particulièrement insisté sur les difficultés rencontrées par les collègues de lettres qui, pour la session à venir, vont encore voir les convocations se multiplier. Nous avons précisé que le nouveau calendrier annoncé par le Ministre obligeait à une réflexion sur la répartition des missions mais aussi sur le nombre de copies et de candidats par jury.
On nous a indiqué une estimation de 14 candidats par jour et par jury pour les oraux d’EAF de la session 2024 mais que la gestion des récapitulatifs restait compliquée car la DEC est aussi tributaire des établissements ; de même, la DEC dépend parfois d’autres académies concernant les convocations de jurys. M. le doyen des IA-IPR a ajouté que la convocation des collègues enseignant au collège aux les épreuves de spécialité et aux EAF devenait nécessaire dans ces circonstances mais qu’elles se feraient avec une formation a minima. Un engagement à veiller à une répartition plus égalitaire des convocation et des missions a été prononcé.
Autre élément discuté car souvent revenu dans les communications envoyées par les collègues : le sentiment d’ «infantilisation » suscité par les consignes de correction et la surveillance systématisée en ligne. M. le Doyen des IA-IPR refusait d’entendre le mot « infantilisation » mais les organisations syndicales ont insisté pour pointer l’incohérence entre ces consignes, les attentes de l’examen donc la préparation aux épreuves effectuée par les collègues. Elles ont conclu que les choix actuels menaient à une perte de sens de notre travail et à une forme de déni de notre expertise. M. le Doyen a justifié ces consignes par la nécessité d’harmonisation et la possibilité de réussite donnée à un maximum d’élèves.
Enfin, nous sommes revenues sur la rémunération de l’épreuve orale du brevet qui est source d’inégalités, notamment à cause de l’interprétation floue du décret concerné. Il nous a été rappelé que cette question avait déjà été traitée et que le ministère avait précisé qu’aucune rémunération particulière n’est prévue pour cette épreuve. Concernant les inégalités entre les établissements ou entre les personnels enseignants, des conseils organisationnels seront donnés aux personnels de direction.
Les organisations syndicales veilleront au respect des engagements annoncés et continueront à porter la voix des collègues sur toutes les questions touchant aux conditions de travail.