Réforme de la formation des enseignants et des concours : Les organisations syndicales refusent de discuter quand rien n’est négociable !

En novembre 2023 ont été présentées quelques éléments à propos d’une nouvelle réforme de la formation des enseignants et des concours, qui devait entrer en application à la rentrée 2024. Depuis, silence radio… jusqu’à ce que quelques annonces soient distillées au compte-gouttes, en provenance du président de la République, de la ministre de l’Éducation nationale, ou au moyen de la « fuite organisée d’un document de travail.

Cette technique du puzzle informatif semblait devoir continuer : ainsi, le M.E.N. a annoncé il y a quelques jours une réunion sur les seules « maquettes des épreuves des concours » pour le jeudi 25
avril après-midi, suivie la semaine d’après par une réunion de présentation générale par la ministre
Nicole Belloubet. S’est ajouté, du jour au lendemain, un GT de présentation de la réforme de la
formation le matin du 25 avril.

Cette désinvolture dans l’agenda n’a rien d’innocent. Il s’agit de passer en force pour imposer une
réforme dont personne ne veut, comme le montrent toutes les réactions à propos du document de
travail officieux.

Les organisations syndicales conviées par le M.E.N. aux réunions du jeudi 25 avril1 ont donc décidé
collectivement de ne pas s’y rendre.


Pour la FNEC FP-FO, la procédure de discussion imposée par le ministère est tout aussi inacceptable
que la réforme elle-même (voir ici notre communiqué, sur la base des informations).
Les organisations syndicales de l’enseignement supérieur demandent le report et précisent « il est
complètement irresponsable de vouloir mettre en place cette réforme pour la session 2025 du
concours, à moins de 5 mois de la rentrée alors qu’aucune maquette de licence n’est prête et que les
programmes des concours ne sont pas connus. »

La FNEC FP-FO appelle à rejoindre les personnels de l’enseignement supérieur qui se mobiliseront le
lundi 6 mai, dans les INSPÉ comme dans les UFR et composantes portant les formations et se
rassembleront devant les rectorats, pour défendre les concours et la formation des enseignants, pour
porter les revendications.


Oui, l’urgence est au report, et à l’ouverture de négociations sur les revendications !

Le communiqué en intégralité :