Emmanuel Macron avait expliqué en janvier que le SNU obligatoire permettrait « d’avoir une jeunesse parée à tous les périls », sur fond de guerre en Ukraine et de hausse inédite des budgets militaires (413 milliards d’euros de 2024 à 2030, soit 59 milliards par an : près du double de 2017 !).
Le Président Macron a dû renoncer : son déplacement prévu à Toulon pour présenter cette mesure a été annulé, les salariés avec l’intersyndicale lui réservait le meilleur accueil. Mais surtout : les blocages de lycées et de facs qui continuent depuis des jours, et les milliers de lycéens et d’étudiants rejoignant les cortèges interprofessionnels, malgré la répression, les nasses, les lacrymos, les arrestations arbitraires… Ces violences décidées et organisées directement par le plus haut sommet de l’Etat témoignent de la faiblesse et de la fragilité d’un président minoritaire.
« Dans le contexte, on s’est dit que rajouter un ingrédient dans un cocktail explosif n’était pas une bonne idée », a précisé un conseiller ministériel.
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