Comment pour un sujet qui concerne l’éducation à la sexualité ne pas parler de la santé scolaire, réduite à peau de chagrin, des postes d’assistants sociaux, des postes de psychologues, des postes de médecins, des postes infirmiers qui manquent partout ? Votre budget ne prévoit aucune création de ces postes alors que les besoins sont criants. C’est inacceptable !
Alors que le projet de Loi de finance 2025 vient d’être étudié au Sénat, il en ressort que les sénateurs veulent une santé scolaire sans médecins. Leur seule préoccupation est de transférer les médecins scolaires aux Départements : avec quels moyens ? Pour quels objectifs ? Dans quelles conditions ? Nous sommes contre ce nouvel essai de transfert aux collectivités territoriales qui séparerait les différents acteurs de la santé à l’Ecole.
[…] Nous rappelons que les personnels infirmiers notamment réalisent un travail de fond en termes d’éducation à la santé et de prévention au quotidien auprès des élèves. Ils agissent dans la cadre d’un suivi global au long cours et individualisé grâce à un recueil de données complet sur les plans de la santé physique et psychique, des compétences scolaires, de l’environnement familial, des liens avec les parents, et du climat relationnel avec les pairs.
Au sujet de l’éducation à la sexualité, les personnels infirmiers :
- écoutent et conseillent dans le cadre du secret professionnel,
- orientent et font du lien avec les structures extérieures,
- délivrent et assurent le suivi de la contraception d’urgence,
- délivrent et accompagnent la réalisation de tests de grossesse,
- fournissent des préservatifs,
- et sont parfois les seuls personnels de santé à pouvoir recueillir la parole de jeunes isolés.
Sans une formation solide, la mise en œuvre d’un tel programme est, au mieux, utopique ou, au pire, risque d’exposer gravement les personnels. Tout le monde n’est pas en capacité de dispenser un enseignement en EVARS.
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