Après l’élection présidentielle : le baccalauréat

Plus d’autonomie, c’est justement ce que le ministre Blanquer s’est employé à faire en cassant le bac national, en instaurant le contrôle continu, en mettant en place des épreuves de spécialité, en alourdissant les services des professeurs qui corrigent « en même temps » qu’ils préparent et font cours. La remise en cause du baccalauréat comme diplôme national et 1er grade universitaire apparaît clairement comme un élément de ce dispositif de démolition du statut.

C’est pourquoi le SNFOLC, dans la continuité de la réunion nationale du 4 février « pour le rétablissement du baccalauréat national dès 2022 », décide de poursuivre la campagne nationale pour le retour à un baccalauréat national, s’engage et soutiendra toutes les initiatives pour construire le nécessaire rapport de force.
Le SNFOLC réaffirme qu’« il est urgent d’obtenir de ce gouvernement, ou du futur, le rétablissement du Baccalauréat national, comme diplôme national et premier grade universitaire » (déclaration de la conférence du 4 février). A la veille des épreuves de spécialité du bac Blanquer, que le ministre a déjà été obligé de repousser suite à la grève du 13 janvier, au moment où les services des examens et concours sont en surchauffe et où le contrôle continu accentue la désorganisation des lycées, le SNFOLC informe qu’il dépose un préavis de grève pour couvrir les personnels et soutiendra toutes les initiatives.

Le SNFOLC exige l’abandon des réformes Blanquer du baccalauréat et du lycée, le retour aux épreuves nationales, ponctuelles et terminales du baccalauréat dès juin 2022, l’abrogation de Parcoursup.
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter https://www.fo-fnecfp.fr/ conference-pour-le-retablissement-du-baccalaureat-national-des-2022/.

Dernières nouvelles


Un texte était en cours sur la question des décharges pour la correction des EDS. à l’initiative du SNES qui s’est adressé à toutes les OS. Nous avons demandé que la revendication d’un retour au bac national donc à ses épreuves ponctuelles, anonymes et nationales, dès 2022 soit inscrite. Cela a été refusé car avant tout, était recherché « un arc syndical large ».
Le directeur de la DGESCO s’est adressé le 29 avril à l’ensembles des OS :

« Mesdames, Messieurs, Je reviens vers vous à la suite des divers échanges que nous avons eus ces dernières semaines au sujet de la correction des épreuves terminales d’enseignements de spécialité pour les voies générales et technologiques qui sont programmées du 11 au 13 mai (ou du 18 au 20 mai pour Mayotte), en lieu et place du mois de mars, pour cette seule session. Comme vous le savez, la correction des copies des épreuves de spécialité sera dématérialisée et les copies seront disponibles en ligne sur l’espace dédié à chaque correcteur, au plus tard le 17 mai au matin, à la suite des commissions d’entente qui se tiendront au plus tard le 16 mai. Compte tenu du contexte particulier de correction de ces copies du baccalauréat, les professeurs convoqués par les services des divisions des examens et concours de leurs académies, pour la correction des copies des épreuves d’enseignements de spécialité, bénéficieront d’un forfait maximum de 4 demi-journées libérées de cours pour la correction de ces copies. Ce forfait sera utilisable, au choix du professeur après accord du chef d’établissement, entre le 17 mai et le 3 juin. Cette information sera rendue publique par note de service publiée au BOEN jeudi prochain, mais je tenais d’ores et déjà à vous en informer. Je reste bien sûr à votre disposition pour toute question. Très cordialement, Edouard Geffray »


Il reste donc de nombreux problèmes, y compris aussi ce qu’ont refusé les OS, un cadrage national que nous avions demandé. Là, tout dépendrait du chef d’établissement et ce n’est pas sur lui qu’on doit mettre la responsabilité, et ce n’est pas à chaque professeur de négocier sa décharge pour corriger des épreuves. Plus que jamais nos revendications sont justifiées et vont à l’encontre d’un « syndicalisme rassemblé ». Le SNFOLC s’adresse au SNES, CGT et SUD pour rappeler ensemble les revendications.
Mais tout de suite, le SNFOLC envoie le mail suivant, qui tient à la fois compte de la proposition initiale tout en rappelant que la décharge ne se négocie pas lycée par lycée et que les revendications ne sont pas satisfaites :


« Madame ou Monsieur la/le Ministre de l’Éducation nationale,
Les épreuves d’enseignements de spécialité de la session 2022 du baccalauréat se tiendront du 11 au 13 mai. C’est la première fois que ces épreuves seront organisées, après les annulations des années précédentes en raison de la crise sanitaire. La note de service publiée le 7 avril ne donne aucune information sur l’organisation des corrections des épreuves écrites. La DGESCO a informé les organisations syndicales de la publication imminente d’une circulaire octroyant 4 demi-journées de décharge aux correcteurs des EDS.
Les corrections des épreuves écrites du baccalauréat représentent une charge de travail très importante et une responsabilité individuelle pour chaque correcteur. Les épreuves de spécialités sont positionnées à une période charnière dans l’année scolaire. Ainsi, la fin du troisième trimestre se profile et exige des enseignantes et enseignants un travail important dans le suivi des élèves (bulletins, conseils de classes, échanges avec les familles pour certaines décisions d’orientation, etc.). Il n’est donc pas envisageable que ces corrections s’ajoutent au service normal d’enseignement, déjà bien chargé à cette période. La décharge annoncée par vos services serait soumise à l’accord du chef d’établissement. Or ce n’est pas son rôle d’adapter localement une décharge de service pour un examen national.
Nous vous demandons donc d’établir un cadre national, identique sur tout le territoire qui donne à tous les professeurs sans distinction une même décharge d’une semaine pendant le déroulement des EDS.
Bien entendu cette décharge accordée en urgence ne répond pas à l’ensemble des revendications.
Nous vous remercions de l’attention que vous voudrez bien porter à cette demande et des suites que vous pourrez lui donner.
Soyez assuré, Monsieur le Ministre/Madame la Ministre, de notre attachement au service public d’Éducation. »