Suite à l’affaire Jodin, du nom d’un collègue de Lettres auprès duquel une inspection a été diligentée suite à un signalement de parent malveillant auprès de Mme Brigitte Macron, une intersyndicale a été reçue en audience le 24 mai par le nouveau recteur d’Académie, M Olivier FARON.
Celui-ci a exposé en préambule recevoir de multiples doléances par courrier, tout comme Mme Macron, qui recevrait près de 25 000 missives annuelles.
Ce sont deux signalements concomitants, au niveau du rectorat de Strasbourg, et au niveau de Mme Macron, qui on poussé vers l’inspection du collègue, selon l’administration.
M FARON se dédouane de la méthode, prétextant avoir pris ses fonctions le 2 mars 2022, alors que les procédures à l’encontre de notre collègue étaient déjà en cours. Il ne souhaite pas que le rectorat communique directement avec les parents d’élèves, mais privilégie le dialogue avec les équipes d’inspection, de direction et pédagogiques.
Selon lui, cette affaire et son traitement rendent tous les acteurs du monde de l’éducation perdants, et jette dans l’ombre les nouvelles missions de conseils des inspecteurs, toujours vues avec crainte de la part des professeurs, qui déplorent le côté infantilisant des visites conseils, et des inspections.
L’audience se conclut par une ouverture vers le développement de la formation continue des enseignants.
Si le ton est à l’apaisement, voire à la contrition du côté du recteur, le SNFOLC regrette fortement cet épisode, vu comme une résurgence de l’époque des lettres de cachet. Notre organisation saura demeurer vigilante face à ce qui a été ressenti par les collègues comme un abus de pouvoir, même si le recteur préfèrerait y voir une maladresse de son prédécesseur.
Par Yvon Brucher, membre du bureau du SNFOLC 67, professeur en lycée, et responsable carrières au SnFOlc67