Les personnels enseignants des lycées de l’académie de Strasbourg ont découvert très tardivement, c’est-à-dire lors de la prérentrée, que l’enveloppe attribuée par la Région Grand-Est ne permettrait pas de financer l’achat d’un manuel numérique pour tous les élèves et toutes les disciplines.
Conséquence immédiate : élèves comme enseignants ignorent si et quand ils disposeront des manuels qui leur permettront de travailler « normalement ».
Lors de la mise en place du « Lycée 4.0 », la communication régionale mettait en avant la potentielle innovation pédagogique que constituaient ces manuels numériques. Il était désormais possible pour chaque enseignant de choisir le manuel utilisé par ses élèves sans qu’un même manuel soit imposé à tous les élèves d’un même niveau.
Si les ordinateurs du « Lycée 4.0 » ont pu faciliter l’enseignement à distance lors des périodes de confinement, il a très vite été souligné que les éditeurs ne respectaient pas le cahier des charges initial. Quant la région avait prévu un coût de 5 euros par licence, le prix moyen est aujourd’hui autour des 8,5 euros. La principale cause du dépassement des enveloppes provient de l’augmentation du prix des manuels numériques décidée par les éditeurs.
Pourtant les alertes syndicales avaient été lancées concernant l’absence de vision à long terme, tant sur les conséquences du tout numérique que sur l’attitude des éditeurs et bien entendu sur la liberté pédagogique des enseignants, fonctionnaires d’Etat qui se voyaient imposer des outils pédagogiques par une collectivité territoriale.
Plus que jamais les revendications du SNFOLC Alsace demeurent : stop au tout numérique ! respect de la liberté pédagogique des enseignants !
