SOUS COUVERT D’AMÉLIORER LES INDICES DE POSITION SOCIALE (IPS) DANS LES SECTEURS DE SCOLARISATION, FERMER MASSIVEMENT DES CENTAINES DE COLLÈGES, LE PLUS POSSIBLE EN REP, VOICI LE PLAN DANS LES CARTONS DU MINISTRE NDIAYE !
Pour le ministre, il s’agit de parachever ce qui a déjà été engagé. En juillet 2022, le ministère publie une note dans laquelle 20 départements sont pointés pour leur faible mixité scolaire. Fin février, sur France Culture, le ministre précise qu’il a pu « identifier en France 200 binômes » qui pourraient fusionner, c’est-à-dire fermer. En mars 2023, une nouvelle publication présente l’IPS comme « l’outil statistique pour décrire les inégalités sociales entre établissements » – publication accompagnée en annexe des IPS des toutes les écoles, et de tous les collèges et lycées du pays, y compris privés. Le 8 mars au Sénat, le ministre annonce « la refonte de la carte de l’enseignement prioritaire », dit vouloir « aboutir à une réforme en septembre 2024 » impliquant aussi les territoires ruraux et veut engager une « concertation […] sur la question du financement de l’enseignement privé sous contrat afin que ceux-ci s’engagent dans des politiques résolues de mixité sociale et scolaire ».
Personne n’est dupe du fait que pour le ministre, il s’agit, en fermant des centaines de collèges si possible en REP ou ruraux, de modifier la sectorisation scolaire en intégrant l’enseignement privé, sous couvert de vouloir améliorer la mixité scolaire. Au passage, les établissements privés qui scolariseraient les élèves qui n’auraient plus de collège dans leur secteur, se verraient gratifier d’une belle augmentation de leur financement par l’argent public…
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