CPE : ni surveillant général, ni exécutant

Création des postes nécessaires !

Un avis du Conseil Supérieur des Programmes en date du 30 janvier 2024 préconise de « recentrer les missions CPE sur le respect du règlement intérieur par les élèves et leurs parents et le soutien vigilant à l’autorité des enseignants en cas de difficulté avec un élève. ».


Il s’agirait ni plus ni moins du retour du Surveillant général, un bon en arrière de plusieurs décennies ! La circulaire de 1982 avait consacré « le suivi de l’élève » en complémentarité avec le travail des enseignants comme le cœur du travail des CPE.


Macron, Attal, Belloubet, font assaut de communication et de formules sur l’autorité, la sécurité, ou encore la lutte contre le harcèlement scolaire, mais la rentrée scolaire 2023 s’est avérée chaotique et la rentrée 2024 sera probablement pire : partout il manque de professeurs dans toutes les disciplines, mais également des CPE, des AED, des AESH, des aides labos, des Psy-EN… Partout les classes sont surchargées, partout les conditions de travail ne cessent de se dégrader, plaçant de plus en plus de personnels dans des situations impossibles.


Dans ce contexte, vouloir restreindre le suivi des élèves au seul respect du règlement intérieur relève d’une instrumentalisation et d’une méconnaissance délibérée du travail des CPE et de leurs missions, missions prenant en compte la complexité des situations individuelles qui peuvent relever de problématiques, sociales, psychologique, médicales… or, bien souvent l’absence de poste d’assistante sociale, de médecin scolaire ou d’autres personnels rend les choses inextricables.

Pour les CPE, le SNFOLC revendique :

  • Le retrait de la réforme du « choc des savoirs ».
  • L’annulation des suppressions de postes et la création des postes nécessaires.
  • Le respect des 35 heures toutes tâches comprises (CA, CC et autres instances)
  • Un CPE pour 250 élèves. Cela implique un plan massif de recrutements statutaires et la titularisation des CPE contractuels qui le souhaitent.
  • Le droit à un corps d’inspection spécifique, issu du corps des CPE.
  • Les CPE logés par nécessité absolue de service ne doivent pas être les « perdants perdants » de l’inflation, les prestations acces-soirées doivent être revues.
  • La suppression de l’obligation pour le CPE le plus ancien dans l’établissement de siéger dans le CA de l’EPLE comme membre de droit, aux côtés de l’équipe de direction. Le CPE, s’il le souhaite doit pouvoir siéger en toute indépendance, en étant élu sur une liste syndicale au CA.
  • Le versement de la prime informatique comme pour les enseignants.
  • L’augmentation immédiate de 10% du point d’indice sans contrepartie, le rattrapage des pertes de pouvoir d’achat subies depuis 2000 (28%).

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