Le ministre Ndiaye lance son opération « notre école, faisons l’ensemble », déclinaison dans le ministère de l’Education nationale du « conseil national de la refondation » d’E. Macron auquel la confédération FO ne participe pas.
Le gouvernement a présenté un projet de budget consacrant des milliers de nouvelles suppressions de postes d’enseignants et le blocage de la valeur du point d’indice pour 2023. Et dans le même temps, il annonce vouloir imposer sa contre-réforme des retraites pour juillet 2023. Le ministre Ndiaye, lui, cherche à faire accepter aux personnels l’alourdissement de leur charge de travail, la dénaturation de leur mission et la casse des programmes disciplinaires nationaux.
L’objectif ministériel : l’autonomie totale des établissements pour réduire les coûts et définir le « projet pédagogique » local
C’est au moyen d’un « travail commun et local » que chaque établissement aurait à « identifier des solutions qui correspondent à sa situation pour améliorer la réussite de ses élèves ». Le ministre assume de vouloir achever de transformer l’Education nationale en un conglomérat d’innombrables « communautés éducatives ». Il met en ligne une fiche à compléter pour chaque établissement qui place sur un même plan les « résultats aux évaluations nationales » avec la nécessité d’avoir un « projet », des « dispositifs éducatifs en vue de réduire les inégalités », des « projets avec des partenaires » (collectivités, entreprises, associations), des « actions en matière de bien-être ».
Le ministre adresse un message clair aux personnels : pour lui, il n’y a aucune solution nationale aux problèmes rencontrés, il n’y aura aucun poste supplémentaire, c’est aux personnels de se débrouiller avec les collectivités, les chefs d’entreprise, les associations, les élèves et leurs parents, pour trouver eux-mêmes les solutions locales aux problématiques locales. Aucun cadre dépassant celui de l’établissement ne devrait y résister : la logique de l’inversion de la hiérarchie des normes arrive en force dans les collèges et les lycées. Plus aucun texte national ne serait légitime : les programmes disciplinaires nationaux, les missions statutaires des enseignants, le droit à la liberté pédagogique indi- viduelle. Pour le ministre, tout devrait disparaître. Un projet local enraciné depuis les écoles du secteur jusqu’à la fin du lycée. Cette école fragmentée et au rabais, les personnels n’en veulent pas et disent NON au ministre !
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